Accession à la propriété : La PTZ maintenu jusqu’à fin 2023
Cette année et jusqu’en fin 2023, les particuliers qui souhaitent accéder à l’acquisition de leur première résidence principale peuvent toujours bénéficier du prêt à taux zéro (PTZ). Les conditions d’obtention sont les mêmes en 2022 que celles qui étaient applicables en 2021.
Il s’agit d’un dispositif de soutien des ménages à revenus modestes et intermédiaires, accordé sous conditions de ressources.
Gratuit, d’une durée de 20, 22 ou 25 ans, avec une période de remboursement différé d’une durée de 5, 10 ou 15 ans durant laquelle aucune mensualité n’est due, le PTZ peut être obtenu uniquement si l’on n’a pas été propriétaire de sa résidence principale au cours des deux dernières années précédant le prêt.
Type de logement
L’acquisition d’un logement neuf ou ancien peut faire l’objet d’un financement par le biais d’un PTZ.
Les logements anciens doivent se situer en zone B2 et C, et nécessiter des travaux représentant au moins 25 % du montant de l’opération à financer pour limiter la consommation énergétique annuelle du logement à 331 KWh/m².
Le PTZ peut également financer l’acquisition d’un logement faisant l’objet d’un contrat de location-accession. Il est aussi possible d’obtenir un PTZ pour la transformation d’un local (bureau, garage…) en logement, ou l’acquisition d’un logement social existant.
Plafond de ressources
Les revenus des ménages demandant un PTZ doivent être inférieurs à un plafond qui varie en fonction de la zone du logement et du nombre de personnes destinées à l’occuper. Les ressources prises en compte sont le revenu fiscal de référence de l’année N-2 des personnes qui vivront dans le logement.
Montant du prêt
Le montant du prêt est déterminé en fonction :
- de la nature du logement (neuf ou ancien) ;
- du prix d’achat, ;
- de la zone dans laquelle il se trouve ainsi que du nombre d’occupants dans le logement.
Attention, la part du prix d’achat qui peut être financé via un PTZ varie en fonction de la zone dans laquelle se trouve le bien.
En zones A et B1, les logements neufs peuvent obtenir jusqu’à 40 % de financement mais les logements anciens avec travaux ne sont pas éligibles.
En zones B2 et C les logements neufs peuvent être financés à hauteur de 20 %, les logements anciens avec travaux à hauteur de 40%.
En ce qui concerne les opérations de vente du parc social à ses occupants, le montant du prix d’achat est fixé à 10% du coût total de l’opération.
La demande de PTZ est à adresser à l’établissement de crédit de son choix, comme tout autre prêt. C’est ce dernier qui prend la décision d’accorder ou non le prêt.
Sur le site de l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil), il est possible d’effectuer une simulation personnalisée en fonction de la composition du foyer, de la localisation du bien, du type de logement et de son coût.
Le prêt « avance rénovation »
Il s’agit d’un prêt hypothécaire garanti par l’Etat consacré au financement de travaux de rénovation énergétiques des logements destiné aux ménages modestes et aux séniors propriétaires de leur résidence principale.
Son mécanisme de remboursement est singulier dans la mesure où, seuls les intérêts seront à rembourser immédiatement. Le reste à charge est dû uniquement au moment de la revente du bien ou de la succession.Ce dispositif vient en complément des aides existantes comme MaPrimeRenov’.
La Banque Postale vient d’en débuter la commercialisation (depuis le 2 février). Il est proposé à un taux fixe de 2 % et ne peut dépasser 70 % de la valeur du bien avant travaux (sur la base d’une expertise d’expert). Pour sa part, le Crédit Mutuel a annoncé sa commercialisation courant mars.
Pinel +, conditions d’éligibilité fixées par décret
Alors que le dispositif Pinel classique prendra fin au 31/12/2024, les investisseurs soucieux de préserver les taux actuels de réduction d’impôts (12 %, 18 % ou 21 % en fonction des durées d’engagement) devront recourir au nouveau dispositif baptisé Pinel +. Le décret du 17 mars fixe le niveau de qualité des logements minimum à respecter pour les années 2023 et 2024.
Pour rappel, le dispositif Pinel classique conserve ses pleins avantages jusqu’au 31/12/2022puis verra les pourcentages de réduction octroyés progressivement revus à la baisse :
- 10,5 % en 2023, puis 9% en 2024 pour un engagement de 6 ans ;
- 15% en 2023, puis 9 % en 2024 pour un engagement de 8 ans ;
- 17,5 % en 2023, puis 14 % en 2024 pour un engagement de 12 ans.
Avec le Pinel +, les critères de qualité des logements sont de deux ordres.
Qualité d’usage du logement
Trois exigences à respecter :
- Une surface habitable minimale suivant le type de logement : 28 m² pour un T1, 45 m² pour un T2, 62 m² pour un T3, 79 m² pour un T4, 96 m² pour un T5 ;
- Une surface minimale des espaces extérieurs privatifs ou à jouissance privative, suivant le type du logement : 3 m² pour un T1 ou un T2, 5 m² pour un T3, 7 m² pour un T4, 9 m² pour un T5 ;
- Une double exposition pour les T3 et plus.
Critères environnementaux
Des conditions de performances énergétiques des habitations plus strictes avec ce nouveau dispositif :
- Les logements neufs acquis en 2023 devront se conformer à un niveau de performance environnementale en suivant les exigences de la RE 2020 qui entreront en vigueur en 2025 ;
- Les logements neufs acquis en 2024, ou, pour ceux en construction et qui font l’objet d’un dépôt de demande de permis de construire en 2024, devront, en plus du critère précédent, atteindre la classe A du Diagnostic de Performance Energétique (DPE) ;
- Pour les logements acquis en 2023 et 2024 dans le cadre d’une opération de construction dont la demande de permis de construire a été déposée avant le 1er janvier 2022, date d’entrée en vigueur de la RE 2020, ils devront respecter des critères fondés sur le référentiel E+C-, utilisé pour préfigurer la RE 2020, ainsi que de la classe A du DPE.
- Pour les logements acquis par les contribuables en 2023 et 2024 dans le cadre d’une opération autre qu’une opération de construction (comme la réhabilitation), et pour laquelle ni la RE 2020 ni le référentiel E+C- ne sont applicables au bâtiment, il est exigé le respect d’une classe A ou B du DPE.